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Manifeste et Appel pour la Coresponsabilité

Face à la multiplicité et à la complexité des défis que l'humanité doit résoudre pour les générations futures (réduire les émissions de gaz à effet de serre, dépolluer les océans et les sols, sauver la biodiversité, réduire les inégalités, assurer la paix, etc.), un groupe d'acteurs de terrain, de chercheurs, d'universitaires et de décideurs politiques a créé le Conseil des Alliances, une structure informelle et ouverte de dialogue et de réflexion, et lance ce Manifeste et Appel à la coresponsabilité. Il invite tout citoyens et acteur collectif public ou privé, à manifester son intérêt et à se joindre à ce processus, et les Nations unies à jouer le rôle de mentor.

Contenu

La nécessité d'un projet global de coresponsabilité

L'humanité est à un moment critique de son histoire. Par ses activités devenues démesurées, elle expose la planète à des risques d'une gravité extrême (réchauffement global, pollutions des sols, des eaux, de l'atmosphère, destruction des écosystèmes naturels et de la biodiversité, acidification des océans, invasion des plastiques dans les fonds marins, etc.). Plus que tout, elle s'avère incapable d'insuffler les changements nécessaires pour mettre fin à ces tendances catastrophiques. Les conclusions de la 26e Conférence des Nations unies sur le changement climatique - COP 26 (ONU, 2021), confirment une fois de plus que les engagements pris sont loin d'être à la hauteur des besoins . Ils relèvent plus du “greenwashing” que d'une réelle volonté de changement. En outre, la paix entre les nations est de plus en plus menacée par l’émergence de nouveaux foyers de tensions et de guerres.

Pourtant les solutions existent pour en finir avec toutes les destructions, protéger le patrimoine naturel, et réaliser les réparations nécessaires partout où cela est possible, tout en assurant la paix et le bien-être de toutes les femmes et les hommes et de la vie en général.

Elles passent par un changement radical dans les modes de vie, de coopération et d'organisation économique et sociale, demandant une mobilisation générale, pas seulement des Etats et des pouvoirs publics, mais de l'ensemble des acteurs publics, privés et citoyens. En d'autres termes, cela demande une coresponsabilité de tous les humains, acteurs individuels ou collectifs, par rapport à un projet global unanimement partagé, un projet qui assure le bien-être de tous, générations futures incluses et celui de la planète et le bien-vivre ensemble.

Les trois conditions et ce qu’elles impliquent

La coresponsabilité de tous par rapport à un tel projet global implique trois conditions :

  1. que ce projet soit unanimement partagé ;
  2. que la responsabilité de chacun, de chaque type d'acteur, soit unanimement accordée et assumée dans un esprit de solidarité et de partage équitable des ressources et des pouvoirs ;
  3. que les responsabilités soient effectives, grâce au soutien mutuel entre les acteurs, en mettant en évidence la plus-value décisive de la coresponsabilité et en ne laissant pas la place aux fuites de responsabilités.

1- Pour que le projet global de coresponsabilité soit partagé à l'unanimité, il doit :

a) se fonder sur des faits réels et des conclusions objectives et vérifiables, indépendamment de toute influence et manipulation idéologique. Il serait ainsi démontrable que, pour être compatible avec la nécessaire réduction des émissions de gaz à effet de serre, un tel projet suppose :

  • l'abandon de l'agriculture et élevages industriels au profit de l'agroécologie ;
  • la relocalisation de l'économie partout où cela est possible en développant l'autonomie des communautés locales (quartiers, villages) en matière d'alimentation, d'énergie et de santé, afin de réduire les échanges de longue distance au minimum nécessaire ;
  • la fin de toutes les formes de gaspillage et de non-réutilisation ou de non-recyclage, ainsi que la réparation de tous les dommages causés et la (re)création des conditions de préservation de la biodiversité à toutes les échelles territoriales ;
  • la fin de la production d'armes en faveur de la construction d'un espace de paix et de coexistence à l'échelle planétaire, à l’image de ce que l'Europe a construit au sortir de la dernière guerre mondiale ;

Soit quatre conditions pour pouvoir mettre fin à la dépendance à l'égard du pétrole et des autres énergies fossiles et empêcher que le réchauffement de la planète ne devienne irréversible.

b) être compris par tous dans un débat d’égal à égal et d’écoute mutuelle des attentes de chacune et chacun, notamment par la mise en place de nouvelles formes de démocratie collaborative entre les citoyens, les pouvoirs publics (Etat, collectivités locales, etc.) et le monde de l'économie.

2- Pour que les coresponsabilités de chacun soient acceptées à l'unanimité, elles doivent :

a) se fonder sur une vision d’ensemble des responsabilités individuelles et collectives, mettant en évidence ce à quoi chaque personne, acteur ou association est appelé à s'engager en complément des engagements des autres, Les engagements mutuels étant définis de manière objective et concertée selon les capacités de chaque personne ou de chaque type d'acteur (voir l'annexe du présent Manifeste et Appel) ;

b) assurer une véritable équité dans la répartition des ressources et des moyens, condition sine qua non pour recréer la confiance et la sincérité mutuelles.

3- Pour que les coresponsabilités soient effectives, elles doivent pouvoir :

a) Faire l’objet d'accords de coresponsabilité entre habitants partageant le même espace de vie, entre collectivités territoriales et habitants, entre producteurs et consommateurs/utilisateurs de biens et services, etc. Ainsi sera mis en évidence l'intérêt objectivement supérieur de la coresponsabilité pour répondre à tous les besoins, la rendant ainsi irréversible par la visibilité de la plus-value acquise.

b) Inclure, selon les cas, des formes incitatives, de pression et/ou de résistance par rapport à tout acteur cherchant à fuir ses responsabilités et ne respectant pas l'intérêt général et celui de la planète, pour qu'il se réinscrive dans le même projet global.

Stratégie proposée

Appel aux Nations Unies

Conscients de la difficulté de mise en œuvre d’un tel processus de coresponsabilité à l'échelle mondiale, les signataires de ce Manifeste en appellent à l'Organisation des Nations Unies. Ils proposent que, sous le patronage des Nations Unies, ce processus puisse être initié partout où des initiatives existantes ou nouvelles se reconnaissent dans la coresponsabilité pour le bien-être de tous et seraient intéressées à rejoindre le projet.

Lancer des « pôles de coresponsabilité » pour se connaître et partager les expériences

Chaque initiative rejoignant le projet sera invitée à :

  1. se faire connaître en précisant dans quelle catégorie d'acteurs collectifs elle s’inscrit (groupes d'habitants, organisés ou non en associations locales, autorités locales, gouvernements, ONG, entreprises, écoles, universités, médias, organisations internationales, etc.)
  2. adhérer au manifeste pour se saisir des responsabilités correspondant à son type d'acteur ;
  3. préciser les intentions sur ce que ses initiateurs comptent faire concrètement pour y parvenir ;
  4. Se mettre d’accord avec d'autres acteurs complémentaires, dans son territoire ou ailleurs, afin de créer un pôle de coresponsabilité et faire boule de neige ;
  5. informer sur ce pôle de coresponsabilité et échanger les apprentissages avec d’autres pôles ;
  6. participer à l’approfondissement du Manifeste.

De la sorte chaque type d’acteur, qu’il s’agisse d’une école, d’un groupe d’habitants, d’un journal, d’une ONG, d’une municipalité, etc., pourra être, seul ou avec d’autres, le porteur d’un pôle de coresponsabilité dans son territoire. Pour faciliter la reconnaissance entre acteurs, un logo sera créé, faisant référence au projet global mis en place sous le patronnage des Nations Unies..

Les acteurs et institutions adhérant au Manifeste et partageant des actions de coresponsabilité pourront le faire à travers un portail WEB. Dans ce portail seront rassemblées toutes les informations envoyées par les membres, avec les informations qu'ils transmettront sur le processus dans leur territoire, ainsi que tous les résultats obtenus, les méthodes acquises, etc.

S’inscrire dans un Contrat social de coresponsabilité pour le bien-être de tous déclinable à différents niveaux

Le projet pourrait s’inscrire dans un contrat social de coresponsabilité pour le bien-être de tous (ou le bien-vivre ensemble), déclinable et évaluable à différents niveaux. Tous les acteurs seraient progressivement invités à y adhérer et à évaluer ensemble et en tout lieu la conduite d'un tel contrat. Ceci afin d’identifier les améliorations à apporter au fur et à mesure de sa mise en œuvre pour le rendre de plus en plus effectif.

S’appuyer sur un réseau d’appui conceptuel et méthodologique

Dans la suite du Conseil des alliances, un réseau d'appui conceptuel et méthodologique (RCM) sera mis en place, composé de chercheurs universitaires, épistémologues, philosophes, sociologues, psychologues, pédagogues, juristes, ainsi que d'étudiants, de maîtrisards et de doctorants, etc. La RCM sera chargée de soutenir ou de réaliser les recherches nécessaires au bon déroulement du projet -voir annexe B-.

Annexe A : Répartition indicative des responsabilités par type d'acteur (à actualiser en fonction des leçons apprises)

Ci-suit une première ébauche de ce que pourraient être les responsabilités des différents types d'acteurs définissant les engagements dans un contrat social de coresponsabilité pour le bien-être de tous (ou bien-vivre ensemble).

Responsabilités transversales

  • 0.1- Assurer le bien-être de tous en limitant l’impact des activités humaines pour qu'il reste en dessous des plafonds par habitant supportables par la planète : notamment les émissions de gaz à effet de serre doivent rester plafonnées à 2 tonnes par an et par habitant au plus tard en 2050 – à compléter sur les plafonds des autres types de pollutions et des ressources naturelles disponibles.
  • 0.2- Responsabiliser les différents niveaux, individuels et collectifs, par rapport à cet objectif. Cela implique le renforcement la capacité d’autonomie locale des habitants partageant un même espace de vie (village ou quartier d'une ville), notamment en termes d’accès pour tous à l’alimentation saine, à l’eau potable, à la santé, aux énergies renouvelables, à l’habitat durable, etc.
  • 0.3- Pour cela permettre :
    • l’auto-organisation des populations locales en associations d’habitants par quartier ou village, décidant ensemble des objectifs partagés et des mesures à prendre (par exemple pour une meilleure utilisation et partage des ressources) et
    • le développement des outils de co-décision prenant en compte les attentes de tous les habitants et de co-évaluation pour progresser dans ce sens.
  • 0.4- Activer tous les leviers pour permettre une évolution conjointe de tous les acteurs vers la coresponsabilité, les différents types d'acteur se soutenant mutuellement, comme en témoigne le tableau suivant :
    voir le tableau
    TYPES D'ACTEURS
    SOUTENIR/ENCOURAGER LES AUTRES ACTEURS À ÊTRE CORESPONSABLES
    RECEVOIR UN SOUTIEN ET DES INCITATIONS
    :
    Citoyens Les citoyens individuels peuvent agir : 1) en tant que participants volontaires dans des associations d'habitants et des ONG ; 2) en tant que travailleurs et/ou actionnaires dans des entreprises, des organisations financières, des médias ; 3) en tant qu'acheteurs de biens et de services, ils peuvent encourager les entreprises et les banques.
    Associations d'habitants 1) En tant qu'acheteurs de biens et de services, elles peuvent encourager les entreprises et les banques ; 2) Encouragent les citoyens Reçoivent le soutien des États et des entités publiques, des ONG, des entreprises.
    Les entités publiques de l'État Encouragent tous les acteurs à la coresponsabilité par des lois, politiques fiscales, appels à projets, etc. également en tant qu’acheteurs de biens et services aux fournisseurs (entreprises, banques, etc.) Interagissent avec les associations d'habitants pour assurer les services publics.
    Les organisations internationales publiques Incitent à la solidarité internationale en soutenant la création de réseaux entre les territoires de différents pays Reçoivent le soutien des États et des entités publiques.
    ONG Encouragent et complétent les responsabilités des États et des organisations internationales, notamment sur des thèmes spécifiques Reçoivent le soutien des citoyens
    Entreprises (producteurs individuels ou à plus grande échelle) Soutien à tous en termes de fourniture de biens et de services convenus à l'avance et produits localement dans la mesure du possible Incitations de la part de tous les acheteurs de biens et de services.
    Banques Soutient tous en termes d'investissements responsables. Bénéficier des incitations de tous les acheteurs de biens et de services.
    Écoles 1)Soutien aux associations d'habitants en termes d'organisation, de connaissances, etc.2) Encourager les familles, par le biais des enfants. Elles fonctionnent comme des "tours de garde", comme au Brésil Reçoivent le soutien de l'État, d'organismes publics, d'associations locales, d'entreprises, d'ONG, des médias, d'organisations internationales.
    Chercheurs et unversités Appui à tous les acteurs en termes de méthodes, capitalisation des connaissances, etc. Bénéficient du soutien des Etats et interagissent avec tous les acteurs
  • 0.5- Pour systématiser ce soutien mutuel, mettre en place
    • Des accords de coresponsabilité basés sur le partage d'objectifs globaux codéfinis, de moyens pour les atteindre et d'évaluations conjointes, qu'il s'agisse de la fourniture de services et de produits, d'un soutien financier ou d'une participation à des propriétés. Par exemple, en terme de soutien financier, cela implique de supprimer les objectifs prédéfinis dans les appels à projets concurrents et de recourir à des instruments de financement globaux basés sur le dialogue avec les bénéficiaires associés en partenariat (voir par exemple le programme "Liens entre les actions pour le développement de l'économie rurale" - LEADER en Europe dans ses premières années).
    • Des instances de dialogue interactif, notamment au niveau de chaque territoire, constituant ainsi des réseaux de coresponsabilité territoriaux. Au Brésil, par exemple, il existe des conseils sectoriels des droits qui opèrent dans les trois sphères du gouvernement. Ainsi, les domaines de l'éducation, de la santé, de l'action sociale, des droits de l'enfant, etc. disposent de conseils des droits avec une participation populaire. Au Cap-Vert, il existe des commissions régionales partenaires, qui regroupent les associations d'habitants et d'autres acteurs sur chaque île.
  • 0.6- Disposer, en outre, d'un accord mondial de coresponsabilité, auquel tous les adhérents au Manifeste s'engagent à participer :
    • dans l'éducation et l'information sur la durabilité coresponsable ;
    • en contrôlant la responsabilité, notamment en unissant leurs efforts pour que les acteurs peu scrupuleux cessent leurs activités irresponsables, tant au niveau local que mondial (contrôle partagé par des consommateurs vigilants ; associations professionnelles nationales, régionales, mondiales et internationales de vigilance, etc.), y compris les fake news et autres formes de manipulation et de manque de transparence.

1- Responsabilité des citoyens individuels ou des familles

Les personnes, individuelles ou en famille, ont des responsabilités en tant qu'acteurs socio-économiques (consommateurs, travailleurs et épargnants) et citoyens.

  • 1.1- En tant que citoyens, ils peuvent jouer un rôle actif dans les associations d’habitants, les ONG ou d'autres types d'associations.
  • 1.2- En tant que travailleurs, ils peuvent, dans la mesure du possible, choisir de travailler dans des entreprises responsables ou encourager dans ce sens les entreprises où ils travaillent, voire créer leur propre entreprise.
  • 1.3- En tant que consommateurs :
    • ils ont la responsabilité de limiter leur impact environnemental à ce que la planète peut supporter. En termes d'émissions de gaz à effet de serre, cela représente un maximum de 2 t/personne et par an à atteindre au plus tard en 2050. Cela implique une approche collective de l'autonomie locale, par le biais d'associations d'habitants (voisins).
    • ils peuvent développer des accords de coresponsabilité et de solidarité avec les producteurs.
  • 1.4 - En tant qu’épargnants, ils peuvent choisir des banques responsables ou participer au financement collectif d'investissements qui sont dans l'intérêt du bien-être de tous et de la planète, y compris des générations futures.

2- Responsabilités des citoyens organisés en associations d’habitants (de quartier ou village)

Rappelant que la représentation directe des citoyens est la seule garantie de véritables concertations démocratiques, il s'agit de faire des associations d'habitants les véritables moteurs du progrès dans l'autonomie économique locale, la gestion des biens communs, la solidarité et la justice sociale.

Pour atteindre le bien-être de tous sans porter préjudice aux générations futures, chaque association d’habitants devrait :

  • 2.1- Assurer son fonctionnement démocratique :
    • garantir un droit à la parole égal pour tous avec l'écoute mutuelle des attentes de chacune et de chacun,
    • éviter toutes les formes de discrimination, de domination et de manipulation.
      • pour cela, il est conseillé de disposer d'un système d'auto-évaluation participative de la démocratie interne.
  • 2.2 - Assurer l’autonomie locale pour l'accès de tous et de chacun aux besoins essentiels sans recours aux énergies non renouvelables et faire appel aux collectivités locales et aux Etats et entreprises lorsque les ressources locales sont insuffisantes, dans le cadre des structures de concertation territoriale créées à cet effet. Cela concerne avant tout les besoins en alimentation saine, en eau potable, en santé, en énergie, en logement durable, en mobilité locale et en accès à l'éducation. L'abandon des énergies non renouvelables implique la transition énergétique et donc la réduction des émissions de gaz à effet de serre. D'où la nécessité de disposer d’outils permettant de mesurer ces réductions.
  • 2.3- Développer les bases d'une économie circulaire de réutilisation, de récupération, de recyclage et de partage des ressources, en fonction des besoins de chacune et de chacun. L'économie circulaire ne concerne pas seulement les ressources, mais aussi les personnes. Elle se distingue de l'économie de réciprocité : les choses sont pour ceux qui en ont besoin. Ce qui existe n'est ni à moi ni à toi, c'est pour celui qui en a besoin.
  • 2.4- Gérer le territoire de vie comme bien commun et facteur de bien-être pour tous de manière durable en protégeant les sols, la flore, la faune, les écosystèmes naturels et en développant la biodiversité et la beauté des espaces et paysages. Il existe de nombreux exemples, tels que les nettoyages collectifs et les jardins partagés. Il est essentiel de développer de telles initiatives dans les écoles, pour développer la connaissance et le contact avec la nature et l'entretien de l'environnement.
  • 2.5- Accueillir les personnes et les familles qui ont besoin de soutien (chômeurs, sans-abri, réfugiés, etc.) de concert avec d'autres territoires et associations et administrations, en distinguant deux processus :
    • 2.5.1- Répondre à des situations immédiates (ex : accueil de réfugiés, sans-abri, etc.) en luttant contre les préjugés ;
    • 2.5.2- Organiser en amont l'arrivée des personnes en partenariat avec leurs pays et lieux d'origine, ce qui suppose l’existence de structures organisées localement. Ceci afin d’éviter souffrances et exploitations et ouvrir des perspective de coopération de territoire à territoire.
  • 2.6- Participer au fonctionnement des entreprises produisant à d’autres échelles par des accords de partenariat prenant en compte leurs besoins de main d’oeuvre contre leurs engagements de coresponsabilité (voir point concernant les entreprises). Exemple de l'entreprise autogérée ‘’Viome’’ en Grèce qui a orienté son activité vers la production de détergents écologiques, avec des emballages consignés, en accord avec les habitants de la région.

3- Responsabilités des Etats et des autorités locales

  • 3.1- Affirmer ou donner aux pouvoirs publics le rôle de garant et de facilitateur, à même d’assurer la co-détermination des besoins par les citoyens eux-mêmes, constitués en associations d’habitants.
  • 3.2- S’accorder sur des objectifs globaux, notamment sur la réduction annuelle des émissions de CO2 à atteindre pays par pays et région par région (voir notamment le projet compte carbone).
  • 3.3- Créer un cadre juridique et législatif et des politiques de soutien adaptées :
    • à l'auto-organisation locale des associations d’habitants par quartiers ou villages.
    • à la mise en place à un niveau territorial adéquat des structures de concertation entre collectivités locales, représentants des associations d’habitants, entreprises et autres acteurs du territoire.
  • 3.4- Décentraliser les services publics pour en réduire radicalement l’impact carbone en s’appuyant sur les associations d’habitants et les structures de concertation territoriale comme relais.
  • 3.5- Légiférer le fonctionnement des entreprises, banques et media et leur fiscalité pour les inciter à respecter leurs engagements de coresponsabilité et en finir avec toutes les formes de fuite fiscale.
  • 3.6- Démultiplier l’aide au développement des pays les moins favorisés avec des accords de coresponsabilité, s’inspirant par exemple de l’expérience des fonds structurels de l’Union Européenne, mais à l’échelle planétaire.
  • 3.7- Créer ainsi un climat d’apaisement qui assèche toutes les formes de violence, la réduction drastique des besoins de défense armée et la fin de la production et du commerce d’armes (voir coresponsabilité dans les relations internationales).
  • 3.8- Développer des politiques d'éducation, de formation et de recherche en matière sociale et environnementale en fonction des responsabilités de ces secteurs (voir ci-dessous).
  • 3.9- Lancer des projets de nettoyage et de dépollution là où c'est nécessaire=, en partenariat avec les administrations publiques, les entreprises, les banques, les municipalités et les associations de résidents, soutenus financièrement par les gouvernements.
  • 3.10- Promouvoir les formes de financement public qui renforcent l’autonomie et la coresponsabilité et donnent la priorité à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

4- Responsabilités dans les relations internationales et les organisations internationales

  • 4.1- Il existe des associations locales d'habitants dans plusieurs lieux de la planète. Bien que constituées dans des cultures très différentes (par exemple entre culture orientale ou occidentale, culture amérendienne, etc.) elles sont basées sur des valeurs communes. D'une manière simplifiée elles peuvent se retrouver sous le chapeau d'économie locale circulaire et solidaire. Ce sont par exemple les CDR à Cuba, organisations existantes dans chaque quartier, les ACD au Cap Vert, les associations de quartier au Maroc pour la gestion de l'eau, etc. Cette liste reste à compléter.
  • 4.2- Le principal défi est la mise en réseau globale de ces organisations de base, au delà des barrières idéologiques, culturelles, politiques, ou simplement géographiques qui les isolent les unes des autres. La mise en réseau est indispensable pour :
    • a- Apprendre les unes des autres afin de progresser ensemble, notamment par rapport aux six responsabilités décrites précédemment et développer ensemble des repères méthodologiques à mettre en avant sur toutes les questions majeures de l'autonomie locale (alimentation saine, eau, énergie, etc.).
    • b- Affirmer des valeurs communes universelles, au-delà des barrières idéologiques ou partidaires, pour retrouver une capacité de bien-vivre ensemble au présent et au futur et de réparer autant que se peut les immenses dégâts causés à notre planète par une économie industrielle démesurée.
    • c- Développer la solidarité aussi bien au niveau local que global, notamment par la coopération décentralisée entre territoires de divers continents.
    • d- Communiquer pour se tenir au courant des besoins (par exemple quand des pays déjà confrontés à des problèmes de survie doivent recevoir eux-mêmes des réfugiés, comme c'est le cas au Maroc) nécessitant une solidarité élargie à des pays bénéficiant de meilleures conditions comme en Europe.
  • 4.3- Interpeller les autres types d'acteurs, notamment les Etats et pouvoirs publics pour exiger qu'ils prennent eux-mêmes leurs responsabilités face à cet immense défi.
  • 4.4- Aux organisations internationales. Il incombe de promouvoir les approches décentralisées s’appuyant sur les associations d’habitants locales pour garantir l’utilisation adéquate des fonds.

5- Responsabilité des ONG

  • 5.1- Les ONG jouent un rôle complémentaire à celui des Etats :
    • en intervenant dans des situations d'urgence où les Etats et les organisations internationales n'interviennent pas ou n'ont pas la capacité suffisante pour intervenir ou agir à temps : réfugiés, pandémies, etc ;
    • en veillant aux responsabilités et en signalant les situations critiques qui doivent être traitées en urgence (rôle d’alerte).

6 - Responsabilité des entreprises

Les entreprises au sens large, comprenant toutes les unités de production de biens et de services, depuis l'individu à la grande échelle, ont des responsabilités transversales qui sont :

  • 6.1- Identifier avec les associations d'habitants les besoins en produits industriels qu'ils ne peuvent produire eux-mêmes et établir des accords d'approvisionnement à long terme qui tiennent compte des réductions nécessaires de l'impact sur les ressources (réutilisation des emballages, produits durables, facilement réparables et recyclables localement) et du soutien nécessaire à la maintenance (économie de fonctionnalité et coopération et logique inversée). Produire notamment les équipements nécessaires à l’autonomie locale tels que panneaux solaires, imprimantes 3 D, machines outils, etc.
  • 6.2- Investir les bénéfices uniquement dans ces produits et dans la recherche-développement pour qu’ils soient le plus possible durables.
  • 6.3- Limiter la publicité aux informations nécessaires, notamment pour une utilisation durable et supprimer toute forme d’incitation à la consommation inutile.
  • 6.5- Eliminer les pratiques industrielles prédatrices des ressources environnementale au-delà des limites de leur renouvellement naturel, telles que le recours aux énergies fossiles ou nucléaires ;
  • 6.6- Consolider et rendre opérationnelles les nouvelles méthodes de développement des produits par l'élaboration de normes, le développement de guides de bonnes pratiques.
  • 6.7- Plus généralement sortir d’une logique de marché pour mettre en avant une analyse critique de l’utilité réelle de toute production industrielle.

7- Responsabilités du secteur financier (banques, assurances, etc.)

  • 7.1 -Financer des activités qui améliorent l'autonomie des communautés locales et le bon fonctionnement des entreprises et des médias, qui sont conformes à leurs engagements de coresponsabilité avec les habitants ; en particulier, ne financer que des investissements dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, ne plus investir dans les énergies fossiles ou nucléaires.
  • 7.2 - Recréer un climat de transparence et de confiance dans les échanges et les financements en mettant en avant les intérêts des partenaires et en mettant fin à toutes les pratiques de titrisation, de tranchage (CDO), de CDS, de spéculation, de dumping fiscal et autres formes d'extraction de valeurs monétaires au détriment des autres.
  • 7.3 - Encourager le financement participatif.

8- Responsabilité des médias

  • 8.1- Engagement, sensibilisation et défense de notre planète (Advocacy) : Il appartient aux faiseurs d'opinion, aux forces sociales, aux acteurs économiques et politiques, de se mettre au service de ce nouveau paradigme.
  • 8.2- Diffuser les formes et pratiques de coresponsabilité des différents acteurs et territoires et les résultats des co-évaluations.
  • 8.3- Mettre l'information à la disposition de tous de manière non compartimentée mais en reliant les différentes questions.
  • 8.4- Eviter le déferlement d’informations qui nuit au temps et à la disponibilité mentale nécessaires à la réflexion et la concertation pour des actions collectives.
  • 8.4- Combattre les pratiques de diffusion de fausses informations en s’appuyant à la fois sur les lanceurs d’alerte et, plus généralement la vigilance citoyenne et institutionnelle et des cadres juridiques appropriés.
  • 8.5 - Assurer l’autonomie financière des media, par la participation des usagers à leur capital et mettre fin à toutes les formes de publicité qui encouragent la consommation inutile.

9- Responsabilité des écoles

  • 9.1- Constituer un réseau de partenariat efficace de coresponsabilité et de bien-être :
    • 9.1.1- Renforcer les moyens pour que les enfants, les adolescents, les jeunes et les adultes participent à la formation et à l'action à l'école et dans la communauté, de sorte que les relations de coresponsabilité se structurent à partir des contributions des différents agents et groupes sociaux.
    • 9.1.2 - Renforcer l'intersectorialité de l'école dans la (re)connaissance des politiques, du territoire et des cultures locales, dans l'efficacité des actions de coresponsabilité pour la promotion de la participation et de la protection dans la garantie du bien-être des enfants.
    • 9.1.3 - Efforts de mise en réseau à travers des programmes et des projets intersectoriels, articulant les secteurs et les professionnels de l'école et de la communauté, réunissant les élèves, les familles, les enseignants, les éducateurs, les psychologues, les agents de santé communautaire, les travailleurs sociaux, les amis et les voisins de l'école, pour le développement d'actions de coresponsabilité et de bien-être durable des générations actuelles et futures.
    • 9.1.4 - Renforcer les liens de coresponsabilité entre les écoles, les familles et le territoire, dans la perspective de la promotion et de la défense des droits de l'homme et de l'environnement, sur la base de la démocratisation des espaces scolaires, en respectant les particularités et les singularités de la réalité locale, dans la promotion du développement durable du bien-être.
    • 9.1.5 - Développer des stratégies de pactes et de flux de références entre les espaces d'offre de la politique éducative avec les autres équipements des politiques publiques dans les territoires, afin de répondre aux besoins sociaux des étudiants confrontés à des violations des droits de l'homme et à la nécessité de mettre en œuvre une protection sociale coresponsable.
    • 9.1.6 - Créer des espaces stratégiques d'action et de mise en réseau pour le développement et l'application d'indicateurs de coresponsabilité pour le bien-être individuel et collectif de tous.
  • 9.2- Formation efficace à la coresponsabilité et au bien-être :
    • 9.2.1- Promouvoir les efforts pour la consolidation de la culture de la coresponsabilité et du bien-être et de la durabilité dans le processus de formation intégrale et inclusive des enfants, adolescents, jeunes et adultes.
    • 9.2.2- Former et renforcer les enfants, les adolescents, les jeunes et les adultes, pour des relations de coexistence et de coopération, en considérant l'espace scolaire et social dans lequel ils sont insérés, en considérant la coresponsabilité et les implications de leurs actions dans le bien-être durable des générations actuelles et futures.
    • 9.2.3- Promouvoir des actions pédagogiques avec des méthodologies participatives qui offrent des opportunités pour le développement d'aptitudes et de compétences orientées vers la "pensée", l'"être" et l'"agir", dans la formation d'identités responsables, éthiques et intéressées dans la promotion du bien-être individuel et collectif, en dépassant le consumérisme et les pratiques non durables, en mettant l'accent sur les questions d'être plutôt que d'avoir.
    • 9.2.4- Assurer le développement des connaissances et des compétences de base pour l'autosuffisance, avec des pratiques de culture, de cuisine, de couture et de bricolage, entre autres, qui favorisent le bien-être durable.
    • Fournir une formation curriculaire interdisciplinaire sur la coresponsabilité pour la durabilité environnementale et le bien-être individuel et collectif, par le biais d'activités de recherche alignées sur les concepts des différents domaines de connaissance.
  • 9.3 Réaliser des projets d'action de coresponsabilité et de bien-être :
    • 9.3.1 - Développer des partenariats et des projets participatifs de contact avec la nature et de production alimentaire, notamment avec la pratique des jardins scolaires et communautaires, des ateliers de cuisine et la participation à l'approvisionnement des cantines scolaires.
    • 9.3.2 - Développer des projets pour la construction d'alternatives dans la résolution de problèmes sociaux et l'amélioration de la qualité de vie dans le contexte de l'école, des familles et de la communauté.

9.3.3 - Promouvoir les partenariats dans le développement d'actions intersectorielles de coresponsabilité, intégrant les demandes sociales, environnementales, politiques et économiques pour le bien-être durable des personnes et des communautés.

    • 9.3.4 - Développer des stratégies pour la formation continue des professionnels de l'éducation pour l'approche participative et interdisciplinaire des thèmes liés aux droits de l'homme et à la durabilité environnementale, en visant des pratiques de coresponsabilité, en établissant des partenariats entre les agents et les institutions telles que les universités/chercheurs, les réseaux d'éducation publics et/ou privés.
    • 9.3.5 - Promouvoir le développement, l'échange et la diffusion d'expériences réussies dans les écoles et dans la communauté.

10- Responsabilités des chercheurs, des universités et des instituts spécialisés

  • 10.1- Mise en réseau avec différents partenaires pour développer la coresponsabilité en matière de bien-être durable :
    • Orienter les efforts vers la réflexion et l'échange, notamment sur les valeurs partagées, les méthodes et les solutions de coresponsabilité pour le bien-être individuel et collectif.
    • Contribuer aux analyses d'impact et aux choix à faire pour progresser vers un bien-être durable, dans une économie solidaire pour tous (voir, entre autres, l'outil disponible sur wikispiral.org dans le cadre du projet "Ensemble, apprenons à faire les bons choix").
    • Etablir des partenariats et des accords pour la recherche et l'application d'indicateurs de progrès social pour la coresponsabilité de tous.
    • Réaliser l'interlocution des orientations politiques internationales avec les politiques publiques locales, régionales et nationales, orientées vers la coresponsabilité sur le bien-être individuel et collectif, la durabilité planétaire et la garantie des droits des générations actuelles et futures.
    • Constituer une politique institutionnelle de coresponsabilité dans la promotion et le renforcement du bien-être durable, dans les actions d'enseignement, de recherche et de vulgarisation.
  • 10.2- Faire de la recherche pour renforcer la coresponsabilité en matière de bien-être durable :
    • 10.2.1 Développer la recherche, en répondant aux besoins des institutions publiques et privées et des collectifs communautaires, avec l'engagement et l'intention de créer une coresponsabilité et un bien-être durable pour tous.
    • 10.2.2 Développer des recherches et des actions formatives en appliquant les principes de la méthodologie Spiral (Societal Progress Indicators for the Responsibility of All) dans le développement d'indicateurs de progrès social pour la coresponsabilité et le bien-être individuel et collectif.
    • 10.2.3 S'engager dans la projection sociale de la recherche, en développant les expériences de dialogue entre les sujets, les communautés, les peuples/populations traditionnels, les mouvements sociaux avec les problèmes de recherche, le chercheur et les institutions d'enseignement et de recherche.
  • 10.3- Mettre l'accent sur l'enseignement pour renforcer la coresponsabilité en matière de bien-être durable :
    • Orienter les efforts vers la consolidation de la culture de la coresponsabilité dans la promotion du bien-être durable, par le biais de projets et de pratiques pédagogiques institutionnels.
    • Identifier et encourager les pratiques transdisciplinaires, en tenant compte de plusieurs perspectives et domaines de connaissance, ainsi que des exigences sociales, environnementales, politiques et économiques dans la consolidation des indicateurs de coresponsabilité en matière de bien-être durable.
    • Contribuer à l'affirmation de valeurs, de principes et de méthodologies interculturelles de développement de la coresponsabilité qui favorisent l'autonomie et la responsabilisation des personnes et des communautés, pour la constitution de conditions garantissant le bien-être durable et la dignité humaine.
    • Stimuler le respect de la diversité et la culture de la paix, en favorisant l'adoption des valeurs de liberté, de justice, d'égalité et de différence dans des actions de coresponsabilité pour la réalisation effective du bien-être durable.
  • 10.4- Faire de la vulgarisation pour renforcer la coresponsabilité en matière de bien-être durable :
    • Fournir et renforcer l'accès de la communauté aux connaissances scientifiques.
    • L'utilisation de pratiques participatives interdisciplinaires et intersectorielles comme outils d'accès, de construction et d'application des connaissances scientifiques dans des projets et des programmes dans et avec la communauté.
    • Créer des stratégies d'information, de communication et de formation pour la coresponsabilité, en partenariat avec les communautés, afin de renforcer le bien-être et les garanties des droits humains et environnementaux.
    • Encourager l'utilisation des technologies de l'information et de la communication pour la construction et l'échange de connaissances et d'actions liées à la coresponsabilité en matière de bien-être et de développement durable.
    • Diffuser les résultats des actions et des recherches sur les indicateurs de coresponsabilité en matière de bien-être et de développement durable, tant auprès de la communauté interne qu'externe des institutions.

Annexe B : Tâches d'un réseau d'appui conceptuel et méthodologique (RCM)

Dans le prolongement du Conseil de l'Alliance, il est proposé de mettre en place un Réseau de soutien conceptuel et méthodologique (RCM), composé de chercheurs universitaires, épistémologues, philosophes, sociologues, psychologues, pédagogues, juristes, ainsi que d'étudiants, en master et en doctorat, .... Le RCM serait chargé de mener à bien les recherches nécessaires à la bonne conduite du projet, notamment :

  1. la définition de la coresponsabilité, comme complément indispensable des droits ;
  2. la mise en évidence de la plus-value de la coresponsabilité qu’elle permet, en termes de bien-être et de réduction des ressources nécessaires (notamment d’émissions de CO2) ;
  3. les implications objectives de la coresponsabilité pour le bien-être de tous et la préservation des conditions de vie sur terre :
    • en termes d’organisation économique (relocalisation de l’économie, économie de fonctionnalité et coopération, répartition équitable des ressources, etc.),
    • en termes de gouvernance (nouvelles formes de démocratie, de dialogue, de codécision, d’engagement, d’évaluation, de gestions collectives des biens communs, etc.) ;
  4. l’identification des responsabilités des différents types d’acteurs (voir l’annexe A qui en est une première version) ;
  5. la quantification des objectifs à atteindre, individuellement et collectivement à chaque échelle territoriale, en référence aux objectifs définis par le GIEC et les calculs réalisés par les organismes spécialisés comme l’Ademe en France, ainsi que les méthodes d’évaluation et suivi des résultats obtenus ;
  6. l’analyse de la conduite du processus dans les différents projets pilotes locaux notamment pour mettre en évidence les expériences plus réussies, les enseignements que l’on peut en tirer en termes de valeurs, concepts et méthodes, et les appuis à mettre en place dans les situations plus difficiles. A cette fin le RSM devrait inclure des chercheurs dans les territoires concernés ;
  7. l’identification des freins au développement de la coresponsabilité et du partage, ainsi que des voies possibles pour leur dépassement, notamment en ce qui concerne les raisons profondes de l’avidité sans limite et déconnectée des besoins réels, que ce soit en termes de concentration des ressources ou des pouvoirs ;
  8. les nouvelles formes de communication à mettre en place à même de contrebalancer efficacement toutes les formes de manipulation, notamment dans les réseaux sociaux.

Le projet s’appuiera sur une approche de volontariat que ce soit dans le RSM ou dans les instances de coordination.


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