Appropriation des objectifs et choix des processus
Appropriation des objectifs
Une fois constitué et autovalidé, le Groupe de Coordination affirme sa raison d'être et sa fonction en s'appropriant l’objectif de construire la coresponsabilité pour le bien-être de tous et ce qu'il implique, notamment:
– la définition du bien-être de tous, comme objectif de progrès, avec les ctioyens eux-mêmes dans un processus démocratique ouvert et direct et assurant un droit à la parole égal pour tous; - le développement d'actions de coresponsabilité, par une participation croissante et inclusive de tous les habitants et autres acteurs locaux en lien avec d'autres territoires; - la révision des politiques publiques et activités en court à la lumière des critères des citoyens et en s'appuyant sur des coévaluations participatives; - la nécessité de se donner des lignes orientatrices transversales, notamment l'abandon du recours aux ressources non renouvelables, surtout en termes énergétique, la réduction des inégalités indispensable dans le contexte du XXIème siècle et son corrollaire qu'est la réduction de la pauvreté, - les priorités qui en découlent, notamment l'attention à donner aux situations extrêmes (exclusions, sous ou sur-utilisation de ressouces, gaspillages, etc).
Ces points représentent des changements importants dans les méthodes par rapport aux approches conventionnelles. Il convient donc de bien en discuter, les clarifier et d'en comprendre toutes les implications. Des sessions de présentations et de débat peuvent être organisées au sein du Groupe de Coordination, en invitant ou non les citoyens qui le souhaitent. Le recours à des actions culturelles (projections de films, pièces de théatre, conférences, expositions, etc.) peut être particulièrement utile dans cette phase.
Choix du processus
Le Groupe de Coordination doit pouvoir ensuite faire des choix de processus, dépendant du contexte dans lequel il se trouve et de son histoire. Il peut par exemple choisir de démarrer tout de suite avec le deuxième cycle de SPIRAL et constituer des groupes homogènes de citoyens. Cela présente l'avantage d'initier rapidement un processus de mobilisation des habitants et acteurs locaux. Cependant l'expérience tend à démontrer que les actions qui en ressortet sont relativement limitées et peu innovatrices s'il n'y a pas eu un temps de maturation suffisant pour permettre l'expression de la créativité et de la capacité d'initiatives des acteurs locaux. C'est pourquoi il est maintenant recommandé: - pour les groupes de coordination qui démarrent de réaliser tout d'abord un premier cycle de progrès pour donnner une impulsion et disposer de références pour le deuxième cycle. - pour les groupes de coordination déjà anciens et qui ont déjà réalisé ce type de cycle (par exemple dans le cadre d'une agenda 21, d'un Plan de Cohésion Sociale, d'un plan d'action territorial, etc.), de soit commecer tout de suite le deuxième cycle pour renforcer la dimension citoyenne et participative de leur processs, soit, en amont, d'approfondir leurs acquis sur le premier cycle en s'inspirant de ce que SPIRAL propose sur ce cycle.
Formations
Construire le progrès sociétal avec les citoyens et communautés exige la compréhension des concepts et des enjeux des processus participatifs et des rôles de chacun, et l’acquisition de compétences méthodologiques, d’où l’intérêt de prévoir un temps de formation des facilitateurs et, plus généralement, des membres du groupe de coordination. Plusieurs approches peuvent être adoptées. Une des plus intéressantes, notamment quand il s’agit de lancer le processus délibératif dans plusieurs communautés de vie, est d’organiser une formation en groupes avec une quarantaine ou une cinquantaine de personnes et de réaliser le processus in vivo avec le groupe lui-même ainsi constitué, puis sur le terrain. La formation non seulement permet ainsi aux différents facilitateurs et/ou coordinateurs et membres du groupe de coordination d’acquérir des compétences, mais elle sert également de test et offre un moment de réflexion collective pour adapter les méthodes au contexte.
En Wallonie (Belgique), ce sont les représentants des 15 communes intéressées à travailler sur le bien-être avec les citoyens qui ont suivi une formation de ce type, en salle puis dans trois communes tests.