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Faire de la société un bien commun essentiel
Manifeste pour la coresponsabilité sociétale territoriale et la contribution au développement durable « à la hauteur des enjeux »
« Il ne suffit plus de dénoncer.

Il nous faut désormais énoncer. Il ne suffit pas de rappeler l'urgence. Il faut aussi savoir commencer, et commencer par définir les voies susceptibles de conduire à la Voie. »

La Voie : Pour l'avenir de l'humanité - Edgar MORIN
Ce manifeste a pour objet de définir et de poser le socle d’organisation d’un projet territorial de développement durable, laboratoire de coresponsabilité sociétale pour le bien-être de tous, pour aujourd’hui et pour demain, à la hauteur des enjeux. Ce manifeste, en perpétuelle évolution, a aussi pour ambition d’engager chacun, acteur public ou privé, individuel ou collectif, à s’engager dans un processus de transformation vers un futur souhaitable, garant de l’intérêt général des générations présentes et futures.

De nouvelles démarches émanant de nombreux porteurs de projets naissent et convergent aujourd’hui vers la coresponsabilité sociétale territoriale.

Il s’agit désormais d’organiser les rencontres et de tisser des alliances agiles et solides pour que ces convergences se fertilisent mutuellement en accélérant réciproquement leurs potentialités transformatrices. Pour que ces convergences s’expriment dans un écosystème territorial apprenant et se concrétisent via des projets ambitieux, ouverts, innovants et connectés aux capacités et aux envies locales...

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C’était il y a 22 ans. Le 4 juin 1992, s’est ouvert à Rio-de-Janeiro le Sommet de la Terre en présence de 182 états et plus de mille ONG. Pendant 10 jours, forums et discussions officielles furent menés tambour battant, aboutissant à la rédaction et à la signature de la Déclaration de Rio en 27 principes. Les États présents à Rio ont également adopté l’Agenda 21 planétaire, c’est-à-dire une stratégie commune assortie d’un plan de 2 500 actions à mettre en œuvre aux niveaux international, national et local pour préserver des conditions de vie durable pour toutes et pour tous.

A Rio, un pas fut franchi car, pour la première fois, les États se devaient d’adopter des engagements contraignants et validés par l’ensemble des pays, au nord comme au sud. Les conventions signées à Rio ont été traduites dans les droits nationaux et ont été le point de départ de nombreuses dynamiques dans la plupart des pays signataires.

Dix ans plus tard, le 2 septembre 2002, le Président de la République française prononce un discours fondateur au sommet de la Terre de Johannesburg : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l'admettre. L'humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La Terre et l'humanité sont en péril, et nous en sommes tous responsables. »

Le constat est posé. Il est clair, limpide, partagé et médiatisé. Vient alors le temps de l’action. Les Agenda 21 locaux émergent, les expérimentations se multiplient, les organisations apprennent à « faire du développement durable », la transversalité et la concertation. Et ainsi, chemin faisant, douze années plus tard, nous savons maintenant que nous pouvons toutes et tous être acteurs du changement, que nous pouvons agir concrètement au quotidien, pour aujourd’hui et pour demain.

Pour autant, si ce savoir se traduit en actions, il peine à s’incarner en transformations réelles et tangibles des trajectoires de la société vers un monde durable. L’addition des bonnes pratiques ne fait pas changement de paradigme. Partout sur la planète, la dégradation s’accélère. La perte des repères et du sens, la défiance vis-à-vis à la fois des pouvoirs et des capacités locales, nationales et internationales sont sources de mal-être, de démotivation, de dislocation et de repli individuel et collectif.

On constate d’une part, un repli individuel sur des actes immédiats de consommation qui ne correspondent pourtant pas à la satisfaction des besoins réels ni aux critères de bien-être définis par les citoyens eux-mêmes. La consommation addictive n’est qu’un tonneau des danaïdes qui ne s’emplit jamais et se trouve sans cesse percé de frustrations nouvelles. Elle peut révéler toutefois une recherche, par les individus, des choses qu’ils peuvent faire, qui sont à leur portée, qui sont valorisées, dans l’instant, par l’entourage et la société. Consommer, chacun peut faire, dans certaines limites, même avec de l’argent dont il ne dispose pas.

Ce que l’on ose identifier ici, à travers l’acte de consommation, comme besoin individuel d’être capable de et de reconnaissance pourrait être satisfait dans des actes de contribution. C’est un des paris de bifurcation de ce manifeste et un moteur pour les individus à se situer comme acteur dans un écosystème de coresponsabilités.

On note d’autre part, un repli collectif sur du contrôle, de la surveillance à défaut de bienveillance, de l’inflation normative à défaut de valeurs partagées qui soient connectées à la réalité de la vie. Et pourtant, émerge partout, un besoin de confiance, de motif de vivre ensemble comme une envie de vision d’un avenir qui ne soit pas que renoncement.

Parallèlement s’affirment la connaissance et l’acuité des enjeux climatiques, sociaux, énergétiques, écologiques et économiques comme leurs interconnexions et leur accélération dans un monde de plus en plus numérique. L’heure n’est plus à la sensibilisation, à la prise de conscience. Tout le monde « sait » ou peut aisément savoir instantanément. Cette conscientisation et cette accélération se sont imposées en à peine une génération, à peine le temps pour changer un système de représentations sociales de nos bien communs, insuffisant pour y éprouver un système d’action, de gestion, de protection. Trop vite et trop lent.

A l’incapacité internationale de faire face, sur fond de consensus, à ces nouveaux enjeux interpénétrés, s’ajoutent des incapacités locales qui s’empêtrent en singeant la gouvernance internationale au lieu d’inventer collectivement de nouvelles formes adaptées connectées aux réalités de la vie et aux références culturelles des acteurs locaux.

Du stratégique à l’opérationnel, elles s’emmêlent également en déclinant sans traduire des objectifs macroscopiques qui, à force de déclinaison, déclinent, perdent de leur puissance stratégique et ne savent pas mobiliser les leviers opérationnels pertinents en dehors des jeux de rôles fossilisés, incapables de produire du changement car conçus pour la stabilité. Inversement, quand il y a tentative de traduction à l’aune des enjeux locaux, la traduction se fait souvent trahison sacrifiant un niveau d’ambition aux concessions des consensus locaux. Trop global et trop local.

Fait son entrée, la société civile, qui revendique une place à la table des parties prenantes, qui démontre des alternatives et des possibles de l’auto-organisation, extrémise et réalise des solutions ultralocales intrinsèquement connectées au local. Et qui peste de la lenteur de l’institué, qui s’émerveille dans les détails et qui s’épuise devant l’ampleur de la tâche. Trop local et trop petit.

Bref, au global comme au local, on sait poser les constats, on sait agir, mais on ne sait pas contribuer, collectivement « à la hauteur des enjeux ». Et pourtant, c’est « ce qu’il faut faire », Agenda en latin, pour le 21ème siècle. Il faut apprendre à exercer sa part pleine et entière de responsabilité en conscience des interdépendances de l’expression des responsabilités des « autres » ayant une part de la solution.

Vingt deux années après le Sommet de Rio, un simple regard dans le rétroviseur peut nous décourager, submergés par l’étendue de notre savoir partagé et par notre incapacité à faire face aux enjeux. Pourtant un regard dans la lunette suffit à redonner souffle et élan. Car si la somme d’actions individuelles et déconnectées a montré ses limites, il est bien plus qu’une intuition, qu’ensemble nous pouvons tout. Il ne s’agit donc plus seulement de prendre conscience et d’agir, mais il s’agit bien de contribuer ensemble à faire de la société un bien commun essentiel sur lequel chacun exerce sa part de responsabilité, son 100% de responsabilité.

Aussi, ce manifeste a pour objet de définir et de poser le socle d’organisation d’un projet territorial de développement durable, laboratoire de coresponsabilité sociétale pour le bien-être de tous, pour aujourd’hui et pour demain, à la hauteur des enjeux. Ce manifeste, en perpétuelle évolution, a aussi pour ambition d’engager chacun, acteur public ou privé, individuel ou collectif, à s’engager dans un processus de transformation vers un futur souhaitable, garant de l’intérêt général des générations présentes et futures.

De nouvelles démarches émanant de nombreux porteurs de projets naissent et convergent aujourd’hui vers la coresponsabilité sociétale territoriale. Il s’agit désormais d’organiser les rencontres et de tisser des alliances agiles et solides pour que ces convergences se fertilisent mutuellement en accélérant réciproquement leurs potentialités transformatrices. Pour que ces convergences s’expriment dans un écosystème territorial apprenant et se concrétisent via des projets ambitieux, ouverts, innovants et connectés aux capacités et aux envies locales...

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Prénom NomInfos
Yvon Rastetter

travail avec la communauté du logiciel libre depuis 1999. Trois fascicules écrits aux éditions Lavoisier Soutien à Simplon.co sur la prospection et le relationnel auprès de l'IRI, des collectivités. Coordinateur scientifique pour le Chantier Manticore : applications en logiciel libre pour recevoir les traductions des pièces de théâtre multilingues sur smartphone, tablettes...

Michel Briandanimateur de réseaux coopératifs
Aurélie CARIMENTRAND
LEBRETON Sophie
Jean Michel MONTFORT

Association Culture toi-même!

Émancipation culturelle et sociale Empowerment en approche communautaire

Catherine ANDRÉChaire UNESCO sur la formation des professionnel/-les du Développement Durable
Françoise GIGLEUX

Nous pensons que le niveau de concertation et d'action se situe au niveau local, et que les "alliances agiles et solides" peuvent se nouer dans les territoires. Nous osons même penser que les écosystèmes naturels, ayant l'eau pour "vecteur", peuvent être les fondements du rassemblement, de l'énergie et de la cohérence de nos actions. "L'eau est le pont"

Florence Durand-Tornare
Lothaire Zilliox

DR CNRS e.R. (Sciences pour l'Ingénieur et pour l'Environnement) Président du Secrétariat Permanent pour la Prévention des risques et Pollutions Industrielles (SPPPI) de Strasbourg-Kehl/Rhin. Président de la section ASTEE "Lorraine-Alsace.

Cécile Gounot
Marianne Lefort
Anne-Eugénie GASPAR
Véronique Gallais
Thierry BergierAFNOR
Mélanie Goffi
Jérémy NAHMIYAZActeur local de la transition
Thomas HEMMERDINGERChef de projet Agendas 21 à l'ARENE Île-de-France (Agence régionale de l'environnement et des nouvelles énergies). J'accompagne des collectivités d'Île-de-France dans leurs projets territoriaux de développement durable.
Laurent CouderchetProfesseur de géographie, université Bordeaux Montaigne
aurelie lechevallier
Guillaume Serre

Consultant indépendant sur les stratégies de DD des territoires www.interactions-durables.fr Et animateur d'un collectif citoyen "Atelier Développement Durable" à Paris https://www.facebook.com/groups/1491795207742814/?fref=ts

Philippe Madrelle

Président du Conseil Général de la Gironde, Conseiller Général de Carbon Blanc, Sénateur de la Gironde

Claudy LebretonPrésident de l'Assemblée des Départements de France
valérie duchaillutresponsable communication et démocratie participative dans une mairie. militante écologiste
Cheikh Tijaan SOWAnthropologue, écrivain, artiste
Denis CheissouxProducteur et animateur de la plus vieille émission de radio sur l'environnement « CO2 Mon Amour » sur France Inter
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