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2ème Rencontre Trimestrielle - Compte-rendu
Réunion trimestrielle du 10 juillet 2021 - Session de l'après-midi (Relance du Conseil des Alliances
Compte-rendu

Étaient présents : Ana Maria Eyng (Brésil), Christine Welche (Belgique), Emmanuel Mallya (Tanzanie), Isabel de Sousa (Portugal), João Casqueira (Portugal), Nora-Netta Pelamo (Luxembourg), Ollie Harding (Royaume-Uni), et Samuel Thirion (Portugal).

Cette première réunion du Conseil des Alliances a opté pour la langue portugaise en tant que lingua communis (et non l’anglais ou le français, cependant utilisés comme langue de dialogue ponctuellement).

Samuel Thirion a introduit la présentation de l’objectif de la rencontre sur la base du document envoyé et la question de l’impact des services publics quant à la réduction des Gaz à effet de serre. Réduire l’impact des services publics de 1,5 tonnes à 0,25 tonnes par habitant tout en préservant, et même en améliorant leur qualité des services : tel est le défi que ce projet dans le champ des politiques publiques.

Des solutions existent et nous nous proposons d’y réfléchir ensemble et leur donner plus de visibilité, de robustesse, de reconnaissance et de poids dans les choix de politiques publiques qui sont faits, en associant les divers acteurs : citoyens, monde universitaire, ONG et associations spécialisées (et réseaux de terrain), ainsi que les entités gouvernementales ou agences spécialisées, voire les entreprises privées.

Deux lignes sont centrales, pour ce projet.

  • D’abord, l’objectif général de 2 tonnes de production de Gaz à effet de serre (GES) par an et par personne n’est pas atteignable sans un développement de l’autonomie au niveau local pour assurer les services de base: autonomie alimentaire, eau, santé, mobilité, logement, énergie, entre autres services essentiels, suivant un principe de subsidiarité économique, impliquant une économie circulaire.
  • Ensuite, les services publics devraient pouvoir s’orienter sur l’aide à l’autonomie locale dans leur réalisation, plutôt que de façon essentiellement centralisée, plus coûteuse. Il s’agit donc ici de revoir les formes de la décentralisation, en vue d’une meilleure formalisation et diffusion de leurs avantages.

Les principes qui accompagnent ce projet sont clairs : le principe de la proximité (proximité des personnes et des territoires, notamment en termes de planification et décision) ; et le principe du lien (entre personnes, actions et territoires).

Le débat a suivi avec un rapide tour de table de présentation et feedback des participants. Puis l’hypothèse de grille d’analyse des plus-values des approches décentralisées a été présentée. Les échanges entre participants ont permis de s’accorder sur l’objectif et améliorer la grille proposée sur au moins quatre points (voir annexe 1).

Suite aux précisions données sur l’idée du Conseil des Alliances, la réunion s’est terminée avec un débat sur la constitution de ce dernier, sur son fonctionnement et sur une première ébauche de programme, par exemple en mobilisant des étudiants stagiaires ou thésards pour tester et appliquer la grille d’analyse sur des exemples concrets et commencer à faire des synthèses des plus-values des approches décentralisées) en s’appuyant sur des évaluations participatives.

Ces éléments seront précisés lors de la prochaine réunion, à laquelle chaque participant invitera d’autres partenaires potentiellement intéressés pour élargir le Conseil des Alliances, notamment dans les trois continents présents lors cette première réunion (Europe, Amérique Latine et Afrique). Pour la prochaine réunion, une interprétation français-anglais-portugais sera prévue dans la mesure du possible.

Annexe 1. Proposition de grille d’analyse et mise en valeur de la plus-value des approches décentralisées
Actualisée en intégrant les observations des participants à la réunion

1. Analyse des plus-values

Composantes à mettre en evidence

a) Meilleure efficience des ressources nécessaires au bien-être matériel

  • Meilleur ciblage vers les besoins réels (notamment des personnes exclues/défavorisées)
  • Réduction des coûts et délais administratifs (voir l’exemple des Systèmes d’Echanges Locaux SELs)
  • Ressources locales 1) comparativement moins coûteuses, 2) facilement disponibles et mobilisables (exemple faire appel à l’entraide en cas de maladie d’une personne) et 3) assurant une meilleure utilisation, valorisation et non gaspillage (exemple non pertes après récoltes, mutualisation des biens et équipements, recyclage local, etc.)
  • Circuits courts : réduction voire élimination des coûts commerciaux et d’emballage

b) Génération de bien-être immatériel dans ses différentes dimensions :

  • Relations humaines, convivialité, partage, vie collective
  • Reconnaissance, sens
  • Inclusion et non discrimination
  • Capital social (connaissances partagées, confiance, sécurité, entre autres aspects)

c) Meilleure gouvernance

  • Réduction des risques de corruption

2. Eléments clés à développer pour l’obtention de ces plus-values

  • Démocratie collaborative et concertation directe entre habitants et acteurs locaux 
  • Autonomie de décision et contrôle a posteriori sur objectifs et non sur moyens 
  • Assurer une bonne répartition des ressources en fonction des différences de besoins des territoires
  • La question des valeurs est essentielle. Le « local » ne doit pas être présenté comme une valeur, mais comme un moyen afin d’arriver au bien-être de tous. Précisément, l’idée centrale de coresponsabilité est un aspect important pour assurer une ouverture a tous
  • Monitorisation et accompagnement, notamment sur les questions plus techniques ou de gestion
  • Stimuler et impliquer le secteur privé (critères des appels d’offres)
  • Évaluations avec les propres personnes vivant sur place et acteurs locaux (voir point 3), qui, outre être essentielles en termes de démocratie, dynamique sociale, et apprentissage, sont moins coûteuses, plus rapides et effectives et permettent de souligner les impacts qualitatifs que les évaluations « classiques » ne mesurent pas.
  • Réflexion et mémorisation collectives des enseignements

3. Méthodes de mise en évidence

Exemples :

  • Méthode SPIRAL de co-évaluation participative des impacts sur le bien-être à partir de la grille des dimensions et composantes du bien-être
  • Évaluations participatives de la qualité des processus et des produits/services par le SGP (Système de Garantie Participative)

4. Enseignements en termes de politiques publiques

Étude à faire


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